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pas purement poétiques chez le Poëte. Par le Fucin, il entendit le plus probablement du monde, le Temple qu’un ſi beau Lac ne put manquer d’avoir, & qu’on doit dire qu’il eut réélement, à la droite de Marrubium dans un lieu de la Campagne de Peſcina reſidence de l’Éveque des Marſes, d’après un Cippe votif qui s’y trouve dans la Métairie de la Maiſon Meis de cette teneur ; C. Cavius L. F. C. Veredius C. F. Meſalla Fucino V. S. L. M. ces dernières lettres ainſi qu’on ſait, veulent dire Votum ſolvit lubens merito. Le Monument a été tranſporte là d’un lieu tres-voisin où l’on voit des antiquités, parmi leſquelles on en remarque de chrétiennes, qui dut être celui du Temple du Lac adoré comme un Dieu. Le Bois d’Angitie, joint au Temple du Fucin dans le texte, conſerve un veſtige encore plus ſenſible dans le nom d’un Bourg qui est du coté oppoſé du Lac, puiſque ce nom est Luco. On y voit une Égliſe, qu’-

    Spargere qui ſomnos cantuque manuque ſolebat
    Mulcebatque iras & morſus arte levabat.
    Sed non Dardaniæ medicari cuſpidîs ictum
    Evaluit ; neque eum juvere in vulnera cantus
    Somniferi & Marſis quæſitæ in montibus herbæ
    Te Nemus Angitiæ, vitrea te Fucinus unda,
    Te liquidi flevere Lacus.
                         Virg. En. lib. VII. v 750.