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à une ſorte de petit Port qui ſubſiſte encore entre Avezzano & Luco, juſqu’au Lyris dans lequel il devoit ſe décharger. Cette ouverture qui fait le corps de l’Émiſſaire n’en eſt cependant que le moindre ouvrage. La Montagne n’eſt pas ſeulement pleine à droit & à gauche de voïes ſouterraines, elle a de plus un fuite prodigieuſe de Creux verticaux, en forme de Puits profonds, au bas deſquels on peut ſe rendre par d’autres qui ſont pratiqués en plan incliné. Comme la plupart n’ont aucune communication ni avec la tranchée qui fait l’Émiſſaire, ni avec les voies pratiquées pour en parcourir les cotés, on étoit fort embaraſſé de ſavoir quel avoit pû en être l’objet. On le trouve dans un texte de Pline que je rapportérai parcequ’il l’expofe, en même tems qu’il nous aprend le jugement qu’un ſi bon connoiſſeur portoit de tout l’ouvrage. Après avoir parlé des aqueducs des Eaux Carulea & Curtia, commencés par Caligula, & finis par Claude. « Je regarde, dit il, comme un ouvrage des plus mémorables de ce dernier, quoique laiſſé inutile par l’envie de ſon Succeſſeur, la montagne percée pour