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raiſonnement, mais encore à la ſimple vue[1]. Mais ce n’eſt là que le moindre défaut du poudreux Scolaſtique qui parle. Le plus grand, c’eſt de n’avoir pas ſaisi l’objet de la Carte dont il parle ſi mal. Elle n’eſt ni un Carte Géographique, ce qu’il auroit du voir d’apres ce qu’il remarque lui même, qu’il n’y eſt queſtion des lieux qu’autant qu’ils ſe trouvent ſur les routes, enſorte qu’on n’y lit pas des grandes Villes même qui ſe trouvoient manquer de cette position, ni une Topographie Militaire, qui marque non ſeulement tous les lieux remarquables, mais tous les lieux exiſtans par l’uſage dont ils peuvent être en guerre, mais une ſimple Carte Itinéraire, c’eſt-à-dire, une Carte des Routes à l’uſage des Voïageurs ſurtout de ceux qui partoient de Rome pour ſe rendre dans les diverſes parties de l’Empire. La Carte ne pouvoit être plus

  1. Primum Itineraria omnium Regionum in quibus bellum geritur pleniſſime debet habere perſcripta, ita ut locorum intervalla non ſolum paſſuum numero, ſed etiam Viarum qualitatibus perdiſcat compendia, diverticula Montes flumina ad Fidem deſcripta conſidéret uſque eò ut ſolertiores Duces Itineraria non tantum annotata, ſed etiam picta habuiſſe firmentur, ut non ſolum conſilio mentis verum aſpectu oculorum viam profecturi eligerent. Veget, de Rec mit. lib. III. cap. 6.