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ption qui ſe conſerve à ce Bourg, où elle eſt murée au deſſus d’une porte de grenier qui eſt à coté de celle du Château, de la forme qu’on peut voir au bas de la Carte Topographique de cet ouvrage où je l’ai faite graver en ornement. Elle s’exprime en ces termes : Imp. Caeſar Veſpaſianus Aug. Pontifex Maximus Trib. Poteſtlatis Cenſor Ædem Victoriæ vetuſtate dilapſam ſua impenſa reſtituit. Ce monument démontre d’une manière qui diſpenſe de s’y arrêter que les ruines ſont d’un Temple. Sa chute par vetuſté qui engagea à le relever s’accorde merveilleuſement avec l’épitéte de Pourri qu’Horace qui vivoit avant Veſpafien lui donne. Toute la difficulté, c’eſt que la Divinité nommée dans ce monument paroit différente de celle qui eſt exprimée par le Poëte. Mais elle n’en eſt pas moins la même.

Pour le faire ſentir, il faut s’arrêter un peu ſur le point d’antiquité qu’elle forme. MM. les Antiquaires n’en peuvent donner d’idées plus fauſſes. Ils ne connoiſſoient de Vacune ſinon que c’étoit une Divinité Sabine : encore n’a-t-il pas tenu à Gori que ce point ne leur échapât. Cet Auteur prétendît que Vacune fut une