Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/179

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ſons d’avoir indiqué cette Rivière par la boiſſon qu’elles fournît au Hameau qu’elle traverſa, puiſque le lieu où nous verrons qu’il ſe trouva d’après un monument n’eut aucune autre eau. La Licence n’eſt telle que nous la venons de repreſenter que dans ſon état ordinaire. Sa profonde Vallée ſe trouvant le terme de tous les penchans qui la forment, les Tems pluvieux ne la troublent pas ſeulement, ils l’enflent de manière à renouveller la mauvaiſe humeur de l’Eſclave Intendant des champs d’Horace lorſqu’il s’agiſſoit d’en défendre les prairies. La Licence ſe trouve donc ne manquer d’aucune des qualités nécéſſaires pour être tenue pour la Digence caractère du canton de la Maiſon de Campagne qui nous occupe.


LXX. Monte-Lucrétile non moins manifeſte dans Monte-gennaro.

Ce même canton eut un ſecond caractère fourni par la Nature. Ce fut ce Mont-lucrétile dont le Poëte parle dans son Ode à Tyndaris. Celui-ci doit d’autant moins manquer, qu’une Montagne n’est ſujette à aucun des accidens qui peuvent faire diſparoitre ou cacher les autres objèts. Horace ſe borne à la nommer, ſans entrer dans les points de ſon exiſtence ni de ſa ſituation. Il s’en infère que c’étoit un Mont connu ; qu’il dut être par conſé-