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mais quoique ſon éloignement de Rome ne ſoit que la moitié de celui de l’Hymèle, nous allons voir qu’il eſt encore le double de celui qu’il faudroit. Alberti d’après un ſcavant de Campagne s’imagina que c’étoit Rio-di-moſſo[1], & Cluvier adopta ſon Opinion[2] ; mais outre qu’elle corrige peu d’un coté le défaut de celle de Biondi, puiſque cette Eau ne coule qu’environ un mille moins loin de Rome que la Rivière de Cures, elle l’augmente beaucoup d’un autre en re-

  1. Fiume Cureſe. Dice Biondo eſſer queſto il fiume Allia, di quale opinione e Raphaële Volaterrano, ma païono à me eſſer amendue in errore ſecondo che mi diceva Franceſco Florido nato in queſti luoghi, e cio provava dicendo eſſer Allia fiume ſolamente da 14. miglia da Roma diſcoſfto ſecondo gli Hiſtorici e Cureſe da venti miglia. E ſoggiungeva eſſer detto Fiume Allia il fiume Caminate, da molli nominato Rio-di-moſſo in vece de Rio-de-morte imperochè quivi la ſanguinolenta bataglia. &c. I. Alberti terza. Reg. della Ital. Umbria. Sabini, à la fin. Ce texte eſt plein de Rapſodies ; mais il contient l’Hiſtoire de l’opinion de Rio-di-moſſo adoptée par Cluvier .
  2. Ab hoc oppido (Monte-Rotondo) Romani euntibus nullus alius occurrit Amnis qui veterum Allia eſſe poſ. ſit niſi qui ad prirnum Milliarium vulgo vocatur nunc Rio-di-Moſſo. Cluver. It. ant. lib. II, cap. 10. pag. 709. On ne fait s’il faut être plus ſurpris dans ce texte de la manière dont il adopte, ou dont il dénature l’opinion dont à la vérité il ne cite pas l’auteur. C’eſt d’après ce texte ſans doute que Fabretti plaça ſon Allia un peu en deçà de Monte-Rotondo, où Cluvier transporta ſi mal à propos Rio-di-Moſſo qui eſt plus de 6. milles au delà.