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Gurgures, qui d’après la hauteur que Varron leur attribue ne peuvent être que celles où est Poggio-Baſtone où l’on les transportoit l’été qui les rendoit de ce prix[1].

Le Vélin après avoir quitté les murs de Réate trouvoit la plus immenſe plaine toute couronnée de hauts Monts. Épris de ſa beauté, il avoit refuſé long-tems de la quitter, & l’avoit changée en un immense Lac. Le fameux Curius, dont ce nom marque la Ville qui l’avoit donné à Rome ne trouva pas bon qu’un lieu ſi conſidérable ne fut occupé que par ſes eaux ſulphureuſes. Il fit dans la montagne une grande ouverture par laquelle le Vélin fut obligé de ſe précipiter. C’eſt ce que nous aprenons d’un texte de Cicéron fort corrompu dans toutes les éditions, mais que j’ai reſtitué d’après les MS. du Vatican[2]. L’emission du Vélin rem-

  1. Cicero in admirandis poſuit Reatinis paludibus ungulas jumentorum indurari. Plin. lib. XXXI. cap. II. Muli e Roſea æſtate exiguntur in Gurgures altos montes. Varro ubi ſupra.
  2. Me Reatini duxerunt ad sua Τέμπη, ut agerem cauſam contra Interamnates apud Cos. & Xlegatos quod lacus Velinus a M. Curio emiſſus interciſo monte in Nar defluit ex quo eſt Villa ſiccata, & humida tamen Roſea. Vixi cum Axio qui me ad ſeptem Aquas duxit. Cic. ad Artic. lib. IV. epiſt. 14. La difficulté de ce texte venait ſur-