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XXXIV. Albanum des Antonius & du Poëte Stace.

Les Deux Antonins ſi différens de Domitien l’un par cette rare bonté & l’autre par cette ſublime Philoſophie qui leur valurent leurs ſurnoms, lui furent ſemblables dans le choix du lieu de leur délaſſament : mais il y a bien apparence que leur Albanum n’étoit que celui de Domitien même, ainſi que nous le dirons bientôt. Le Poëte Stace du tems de ce dernier Empereur enfin, en poſſéda un qu’on a écrit avoir été un de ſes dons : mais outre que le Poëte donne à ſa poſſeſſion l’épitéte de propre qui exprime un bien héréditaire, les paroles ſur les quelles on s’apuïe ne prouvent autre choſe, ſinon qu’il en avoit reçu les eaux dont il y jouiſſoit[1]). Soit voiſinage de l’Albanum de Domitien, ſoit célébrité des ſpectacles qui y étoient donnés, Stace y fut vu ſouvent chantant ces exploits qui fondèrent le ſurnom de Germanique, & le Triomphe de la Dacie dont Domitien ſe décora, ce qui prouve que la Poëſie chez lui ne fut

  1. Aſt ego Dardaniæ quamvis ſub Collibus Albæ Rus proprium, magnique Ducis mihi munere currens Unda, domi curas mulcere, æftuſque levare Sufficerent… P. Stat. pap. Silv. lib. III. in. here. Surrent.