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de Campagne d’Horace. I. Part.

l’étude qu’on y avoit fait de la manière de la préparer, ſans compter les beautés, & les commodités locales qu’on s’y étoit prodigué. Ne pouvant vivre ſans bains, ils s’en procuroient par tout ſans doute : mais dans la plupart des lieux, ce ne pouvoit être que des bains qui n’étoient conſidérables, que par la difficulté de les former & de les fournir. Il falloit ſe reſoudre ordinairement à acheter le plaiſir de la Campagne par le ſacrifice de la plus chère des délices de la Ville.


CLIII. Perfection de ſes Bains.

Un tel defaut, fut bien éloigné d’avoir lieu à Baïes. Les entrailles de la Terre n’y étoient pas moins remplies d’eaux, que de feux ; & ces deux élémens s’y combinoient ſi bien, enſemble & avec les ſouffres & autres minéraux qui y abondoient également, que c’étoit de toutes parts des bains qui pour être tout naturels, ne s’en trouvoient pas moins d’une variété & d’une


    pas moins la chercher ſans s’embarraſſer, ni de la diſtance, ni des obſtacles, quoique celui qui ſe présentoit dés le premier pas, fut l’Appennin même à percer.

    On voit dans Rome moderne une legère image de l’ancienne en ce point. Un de ſes non moins frappans ornemens ſont ſes Fontaines dont nulle place publique, ni quaſi aucune Maiſon ne manquent ; & entre leſquelles celles de Trevi, de Termini & de S. Pierre Montorio, qui fourniſſent à toutes les autres, ſont d’une rare beauté.