impoſſible d’échaper. C’eſt donc là le plus probablement du monde qu’elle tomba entre leurs mains : & comme c’eſt là juſtement que se trouve le Monument, toutes les apparences sont, que les zélés Affranchis l’y élevèrent non ſeulement pour rendre leurs derniers devoirs au tronc informe qu’on leur avoit laiſſé, mais pour les lui rendre dans l’endroit où leur cher Maître avoit été reduit à ce lamentable état. Le premier Monument devant être regardé comme le plus heureuſement reconnû par tout ce que je viens de dire, je paſſerai au ſecond.
CXXXVII. Second Monument du Formianum peut avoir été élevé par le Fils de Cicéron.
Son Nom, ſa Place ſur le fond du Formianum & le defaut de tout autre rapport l’annoncent comme appartenant également à Cicéron ; mais c’eſt ce qui en fait la difficulté, qui conſiſte en ce qu’une ſeule perſonne ait eu dans le même endroit pluſieurs Monumens.
La choſe a été poſſible de pluſieurs manières. On pourroit dire dabord, que ce ſecond Monument fut un des fruits d’une époque remarquable. Plutarque nous aprend qu’Auguſte voulant réparer un peu ſes torts à l’égard du Père, ſe donna le Fils pour Collegue dans un de ſes Conſulats pendant
