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de Campagne d’Horace. I. Part.

mes, pour le placer dans les chemins auxquels ce Dieu préſidoit, vraiſemblablement afin qu’il les enſeignât, ce qui étoit très important avant l’invention des grandes voïes. Dans la ſuite on donna peu-à-peu la même forme aux autres Dieux ; premierement à ceux dont la nature étoit d’avoir leur place dans les champs, ou dans les Jardins, comme les Dieux Terme, Priape, Sylvain &c. & ſecondement à tous les autres qu’on voulut pouvoir placer en pleine Terre pour ornement. L’uſage ne ſe bornant point là, on vit enfin le haut des pierres que j’ai dit, chargé des têtes & des buſtes, non ſeulement des Dieux, mais des grands hommes, ceux ſur tout qui l’étoient dans les lèttres, par la Philoſophie, l’Éloquence, ou la Poëſie. Mais le changement dans la choſe, n’en apporta point dans le nom : on continua toujours à donner aux ſculptures de cette forme le nom d’Hermes dont nous avons fait en françois celui de Termes, un peu pouſſés vers le changement par leur figure terminale, c’est-à-dire de Borne.

Cicéron eut beaucoup de ces Termes, parcequ’il eut beaucoup de lieux à en remplir. Les plus diſtingués étoient une Herma-