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de la magie, si ordinaire chez les Chaldéens. Lorsqu’il eut appris quelque secret que le peuple pouvoit regarder comme des miracles, il gagna les Juifs, habitans d’une montagne, nommée Aphtan, & les excita à prendre les armes. Le roi de Perse qui apprit ce soulevement, & les conquêtes que faisoit Aldavid, lui ordonna de se rendre incessamment à la cour, avec promesse que s’il pouvoit prouver qu’il étoit le messie, il se soumettroit à lui, & le reconnoîtroit comme un roi envoyé du ciel. Aldavid fit une chose à laquelle on ne devoit pas s’attendre ; il se présenta, & soutint au roi qu’il étoit le messie. On le mit en prison, & on attendit à le reconnoître qu’il en fût sorti miraculeusement. La chose arriva. Comme le roi délibéroit sur la nature du supplice qu’il devoit lui infliger, on vint dire qu’Aldavid s’étoit échappé ; on détacha promptement des coureurs après lui, qui rapporterent qu’ils avoient entendu sa voix sans le voir, & sans pouvoir le prendre. Le roi qui crut que les gardes s’étoient laissés corrompre, marcha à la tête de ses troupes jusques sur les bords du fleuve Gosan : là il entendit la voix d’Aldavid, qui crioit : ô fou !