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de son parti, furent bientôt punis du dernier supplice : il semble que la justice divine le réclamoit, & qu’elle avoit ouï la voix de ce sang qui demandoit vengeance contre eux. Le genre de mort ne fut pas le même : chacun subit celle qui étoit proportionnée au crime, & le peuple, par ces différens exemples, eut tout le loisir de s’instruire, & de s’occuper de leur juste punition. Le détestable comte d’Attholes fut réservé pour le dernier acte de cette sanglante tragédie, qui dura trois jours. Chaque jour il parut exposé en public avec le triste appareil qui est analogue au crime. On inventa un nouveau genre de supplice : on employa, pour lui donner la torture, différentes machines qui inspiroient la terreur, & qui lui préparoient, par gradations, une mort aussi violente que cruelle. On mit sur la tête de ce parricide une couronne de fer ardent, ce qui vérifia malheureusement, & dans un sens opposé, la vaine prédiction d’une femme, qui l’avoit assuré qu’il seroit un jour couronné solemnellement, & devant une grande assemblée de peuple.