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pagne, Mazaniello est mort, intimiderent tellement la populace, qu’elle fut pendant quelque tems tranquille.

La haine contre la domination Espagnole s’étant réveillée, ce peuple trouva qu’il n’avoit manqué dans sa révolte que dans le choix du chef qu’il s’étoit donné ; on ne songea plus qu’à en substituer un autre qui, par son autorité & par sa naissance, fût plus capable de la soutenir. Son choix tomba sur don François de Toralto, prince de Massa, à qui il donna le commandement des troupes.

Pendant que ces troubles déchiroient Naples, Henri, duc de Guise, étoit à Rome, où il poursuivoit la dissolution du mariage qu’il avoit contracté dans les Pays-Bas avec la comtesse de Bossu. Ce prince fier, brave, bouillant, ne cherchoit qu’à se signaler par des aventures extraordinaires. Aux premieres nouvelles qu’il eut de la révolte des Napolitains, il crut avoir une occasion propre à former quelqu’entreprise qui pût lui donner de la réputation & de la gloire. Il travailla à se ménager des intelligences dans Naples, & fit communiquer à Cicio d’Arpaya, élu du peuple, & fort accrédité, le projet qu’il avoit formé de réduire le royaume en république. Il


Lacune : il manque les pages 318 et 319.