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ritimes de l’Afrique : les Arabes la prirent dans ces provinces et la communiquèrent à l’Espagne, d’où elle se répandit par la suite dans presque toutes les contrées de la terre. D’autres, avec plus de fondement, reculent la connaissance de ce mal jusqu’à Rasis, qui écrivait au 10e siècle. Ce qui prouve bien évidemment qu’elle n’est pas, comme quelques médecins le prétendent, une sorte de dépuration des humeurs, nécessaire à une bonne constitution, c’est qu’elle ne se répand que par contagion, et qu’il est possible de la détruire comme M. Paulet l’a démontré. Vers l’an 1720, elle était fort diminuée et semblait tirer à sa fin, comme la lèpre et le mal des ardens ; mais le charlatanisme de l’inoculation l’a répandue plus que jamais. L’ouvrage d’Aaron connu sous le nom de Pandectes, est écrit en langue syriaque et divisé en trente-trois livres. L’auteur avait étudié les médecins grecs. Il fut traduit en arabe vers l’an 685 par Masserjawalh.

AARON-ARIOB, rabbin de Thessalonique, existait vers la fin du 16e siècle ; il est auteur d’un Commentaire littéral sur le livre d’Esther, auquel il a donné le titre d’Oleum mirrhæ ex rabbinorum commentariis, etc. (hebraïcè), Thessalonicæ, annomundi, juxta min. supp. 361 (Christi 1601) in-4o.

AARON-BEN-ASER. On nomme ainsi ce rabbin, parce qu’il était de la tribu d’Aser ; il florissait vers l’an 1034. On lui doit des Variantes du texte sacré, qui se trouvent sous son nom dans les différentes bibles rabbiniques ; et un Traité des accens qui facilite l’étude de la langue hébraïque. Ce traité a été imprimé en 1517.

Il est aussi l’auteur d’une grammaire hébraïque imprimée en 1515.

AARON, lévite, juif de Barcelonne, mourut en 1292. On a de lui un catéchisme de 613 préceptes de la loi de Moïse, hébr. Venise, 1523 in-4o, dont Hottinger s’est beaucoup servi dans son Traité du droit des Hébreux. Bartolocci appelle mal-à-propos ce rabbin Aaron-Zalaha.

AARON de Bisztra (Pierre-Paul), jésuite, devenu évêque de Fogaras en Transylvanie, et mort en odeur de sainteté en 1760. On a imprimé de lui en langue valaque un ouvrage intitulé : Definitio et exordium sanctæ œcumenicæ synodi. Florentinæ etc., Ballas Salva, 1762, in-12.

AARON-SCHASCON, rabbin de Thessalonique, existait sur la fin du 16e siècle et au commencement du 17e. Il s’est fait un nom assez célèbre par ses écrits surtout par ses deux cent trente-deux décisions sur des questions relatives aux ventes, prêts, louages, etc., qui ont été publiées à Venise en 1631, sous le titre de Loi de la vérité ; et par un autre ouvrage intitulé : La lèvre de la vérité. Ces deux productions sont estimées des Savans.

AARON de PESARO, rabbin commentateur, florissait en 1581. Il a donné, sous le titre de Générations d’Aaron, un index général de tous les passages de l’Écriture ; il se trouve dans le Thalmud de Babylone, imprimé en hébreu, à Fribourg, en 1581 ; à Venise, en 1583 ; et à Bâle, en 1587, toujours in-fol.

AARON, fils de Samuel, qui vivoit sur la fin du 17e siècle, a fait imprimer la Maison d’Aaron (c’est encore un index de la Bi-