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Que vos repas soient publics, votre vie frugale, et vos danses guerrières[1].

(Nous ne donnerons point ici les lois de Lycurgue, parce qu’elles ne font en partie que répéter celles de Minos.)

Lois de Solon.


Que l’enfant qui néglige d’ensevelir son père, que celui qui ne le défend point, meure.

Que le temple soit interdit à l’adultère.
Que le magistrat ivre boive la ciguë.
La mort au soldat lâche.
La loi permet de tuer le citoyen qui demeure neutre au milieu des dissensions civiles.
Que celui qui veut mourir le déclare à l’archonte et meure.
Que le sacrilège meure.
Épouse, guide ton époux aveugle.
L’homme sans mœurs ne pourra gouverner[2].


Lois primitives de Rome.


Honore la petite fortune.
Que l’homme soit laboureur et guerrier.
Réserve le vin aux vieillards.
Condamne à mort le laboureur qui mange le bœuf[3].


Lois des Gaules et des druides.


L’univers est éternel, l’âme immortelle.
Honore la nature.
Défendez votre mère, votre patrie, la terre.
Admets la femme dans tes conseils.
Honore l’étranger, et mets à part sa portion dans ta récolte.
Que l’infâme soit enseveli dans la boue.

N’élève point de temple, et ne confie l’histoire du passé qu’à ta mémoire.

Homme, tu es libre : sois sans propriété.

Honore le vieillard, et que le jeune homme ne puisse déposer contre lui.

Le brave sera récompensé après la mort, et le lâche, puni[4].

  1. Arist., Pol. ; Plat., de Leg.
  2. Plut., in Vit. Sol. ; Tit. Liv.
  3. Plut., in Num. ; Tit. Liv.
  4. Tac., de Mor. Germ. ; Strab. Cæs., Com. Edda, etc.