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même que n’eussent été des édifices plus parfaits et plus respectés. La tête vivante d’un enfant, un oiseau sautant dans sa cage, une fleur, un branchage verd, me paroissoient des décorations préférables à un triglyphe, un mufle, une rosette, une feuille d’acanthe taillés par la main du sculpteur. C’est ainsi qu’est la nature, me disois-je. Dans le tronc d’un vieux arbre, l’abeille trouve une ruche ; dans son feuillage, la fauvette fait son nid. L’ame, la vie industrieuse et empressée se glisse partout. Regardez l’air, il vit ; la terre, elle respire. Remuez, retournez cette vieille pierre, vous la verrez couverte d’êtres vivans… Mais, ô Ciel ! que de guêpes, de rats, de serpens, sortent de leurs repaires ! Je les ai vus prêts à