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pour un jeune fils qu’ils ont. D’un autre côté, on vouloit marier le Comte avec une parente riche et belle qui lui auroit extrêmement convenu. Il est l’ainé d’une famille médiocrement opulente, et son mariage bien qu’assorti pour la naissance, se trouve être fâcheux, non-seulement par la perte d’un meilleur établissement, mais par l’humeur dépensière de la jeune femme. Cette humeur effraie chacun, et je ne conçois pas ce que le mari fera de sa femme lorsqu’il lui faudra retourner à l’armée. Je lui ai conseillé d’aller voir une tante qu’il a dans le Holstein et de se recommander à elle. Il partira incessamment. Je vous demande pardon de vous entretenir si à fond de deux personnes très-ordinaires ; mais j’ai le