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se. L’agréable hiver à passer ! a dit la Comtesse, comme si elle se fût parlé à elle-même. Je n’ai pas paru l’entendre ; et quelque tems après, changeant totalement de ton et de propos, je l’ai priée de ne se point mettre en peine de la laiette de son enfant qui trouveroit à se vêtir à son arrivée dans le monde, sinon magnifiquement, au-moins proprement et chaudement. Mme. d’Altendorf étoit revenue auprès de nous ; son fils et le Comte rentroient ; j’ai proposé une partie de whist, et Théobald n’en étant pas, la Comtesse a pu jouer sans distraction. Aujourd’hui nous nous sommes mises à faire les vêtemens des deux enfans à naître. Si tous deux viennent à bien, ils partageront ou jouiront en commun ; si nous ne sommes