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homme qui a été fort attendri. Après m’avoir ramené sa femme d’un air bien obligeant pour elle et pour moi, il a proposé aux hommes d’aller avec lui s’informer d’une chasse au renard qu’on avoit dû faire aux environs d’Altendorf. Émilie s’est mise à entretenir la Dame d’Osnabruck, et moi, m’approchant de la petite Comtesse, je lui ai demandé si elle s’étoit apperçue du trouble dont elle avoit été cause, et si elle profiteroit de la leçon ? Elle a prétendu ne savoir pas ce que je voulois dire. Il faut donc vous expliquer tout ceci, lui ai-je dit à demi-voix, mais assez haut cependant pour qu’Émilie et les deux autres femmes pussent m’entendre. Vous avez fait par mauvaise habitude, sans doute, car je ne veux pas vous