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que du logis et de la famille, en attendant que le gouvernement lui en puisse être entièrement confié. Le Baron n’est pas homme à abdiquer aussi formellement la suprématie en faveur de son fils ; mais celui-ci poussé par sa mere, s’informe des négligences et des défauts de l’administration actuelle, et tout doucement les répare et les corrige. Son projet est de renoncer peu à peu et sans le déclarer, à la plupart de ses droits féodaux, et s’il survit d’un seul jour à son pere, d’en brûler les titres. Là-dessus il fonde des espérances d’amour et de bonheur chez ses vassaux, qui tiennent du roman plus que de la vérité.

Je l’avois plusieurs fois écouté, de manière à lui laisser croire que parta-