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guère de sa femme. Si vous étiez avec nous, comme je le voudrois, je vous donnerois bien souvent mon aiguille et m’irois chauffer. Théobald pourroit par fois nous faire quelque lecture, si son pere haissoit moins les livres : on dit qu’ils produisent tous sur lui le même effet qu’Adèle de Senanges. Au vrai, nous nous en passons très-bien ; il ne manque rien à nos soirées pour être très-agréables, et s’il m’arrive quelquefois de vous y trouver un peu à dire, c’est une preuve que j’ai véritablement de l’amitié pour vous. Le matin je lis, j’écris : Émilie et Josephine prennent dans ma chambre une leçon d’allemand. Mme. d’Altendorf a exigé qu’on apprît l’allemand. Émilie vouloit l’apprendre de son mari ; mais sa belle-mere a cru