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n’étant séparée du grand chemin que par une haie, mais bien cachée, tant par la haie que par la nuit.

Les voyageurs partis, Josephine revint en pleurant, et raconta mot pour mot à Mme. de Vaucourt ce qu’avoit dit Henri, ce qu’avoit dit Théobald, et le silence et le départ d’Émilie.

Sans perdre son tems à s’étonner, Mme. de Vaucourt sort de son lit, s’habille, fait lever Hans, va réveiller Lacroix, et regardant sa montre : je vous donne, dit-elle, à chacun dix louis, si dans trois quarts d’heures je suis en carrosse : puis elle m’écrit ce qu’elle peut écrire, et charge Josephine de me dire le reste. « Si les parens pardonnent et consentent tout de suite » me disoit-