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un sourire dédaigneux, et passant devant les deux Comtesses, il alla baiser la main de son pere, il embrassa tendrement sa mere, puis vint me dire adieu, en me priant de ne pas le suivre. Nous l’entendimes donner des ordres pour que sa chaise fut prête avec quatre chevaux de poste pour dix heures du soir. On ne le vit plus, sa porte fut fermée. Henri ne sortit même pas de son appartement, et Mme. Hotz qui lui porta en pleurant les lettres de change que lui envoyoit son pere, nous dit l’avoir vu immobile dans un fauteuil, tandis que Henri préparoit coffres, porte-manteaux, cassette ; sans oublier quatre pistolets qu’il venoit de charger. Un moment après, on rapporta à Mme. de Stolzheim quelques lettres de re-