AVERTISSEMENT
DE L’ÉDITEUR.
Il y a long-tems qu’on demande, pour les bibliothèques,
une bonne édition des Contes des Fées, de
Charles Perrault, réimprimés plus de cinq cents
fois dans l’espace d’un siècle, répandus partout,
traduits dans toutes les langues, regardés, avec
juste raison, comme le chef-d’œuvre du genre, et
jusqu’ici pourtant négligés par la typographie. Nous
croyons satisfaire aux désirs du public en lui offrant
une belle réimpression des ouvrages du La Fontaine
des Prosateurs. À ces Contes de ma mère l’Oye,
qui ont bercé notre enfance, que tous les théâtres
nous ont rappelés si souvent, et que nous donnons,
complets et corrects, pour la première fois, nous
avons joint les meilleurs opuscules de l’auteur. Les
mémoires qu’il écrivit sur sa vie, et que Patte a
publiés en 1769 (in-12), d’après le manuscrit
original, intéresseront sans doute quelques lecteurs.
La fable du Corbeau guéri par la Cigogne, imprimée
une seule fois dans les remarques de Joly sur Bayle,
nous a été indiquée par M. Beuchot.