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cères. Pierre se disait : C’est drôle comme il a toujours raison ! » Il pensait comme son ami, mais il pensait beaucoup plus bas.

Pierre Hardy ajouta :

— Je l’aime bien plus depuis qu’elle est malade. Elle m’écrit des lettres malhabiles, mais où l’on devine qu’elle souffre et qu’elle devient délicate. Elle dit : « Je t’embrasse de tout mon petit cœur d’enfant malade. » Je lui envoie un peu d’argent. Il me semble, lorsqu’elle sera guérie, que nous nous serons rapprochés l’un de l’autre.

Louis Buisson partait dans ses grandes histoires. Il souriait en pensant : Je vais faire un discours. Puis il dit :

— Il faut aimer les filles qui souffrent. J’ai toujours cru que, si nous ne pouvions pas les sauver, c’est parce que nous ne savions pas assez les aimer. J’ai connu autrefois une débutante. À quatorze ans, chez sa mère, qui était remariée, et dont le second