TROISIÈME PARTIE
I
En entrant dans la chambre, un arrangement insolite frappe son regard. Sa valise gît ouverte sur le plancher ; il y voit son complet gris, son nécessaire de toilette. Son père comptait sans doute les emprunter plutôt que de s’exposer à retourner chez lui. Mais cette explication est bien vague. Que faisait Bernard Massénac dans la chambre de son fils adoptif au moment de sa mort ? « Où est-il allé ensuite ? Et comment ai-je appris qu’il était mort ? Il est clair qu’il a été surpris pendant qu’il préparait la valise, car celle-ci est restée ouverte. » Pierre éprouve un poignant regret. Il est interloqué de découvrir des éléments de ce mystère dans sa chambre. « Il faut avertir la police », pense-t-il.
Cette valise ouverte est remplie de ses effets à lui, Pierre, comme si c’est lui qui allait partir.