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postes (1). Nouvelle place vacante, nouvelle candidature de Vigny , qui , débarrassé du chancelier, courtisan de la vicomtesse de Cha- teaubriand, et du pauvre Ballanche, pouvait espérer un meilleur accueil. Néanmoins un premier échec avait rendu circonspect le poète, qui fit part de ses craintes à Guiraud : celui-ci, tout absorbé qu’il fût par les machines hydrau- liques et par les procès, lui répondit en ces termes : « Votre lettre m’affligerait vivement, mon cher Alfred, si je n’avais assez bonne idée de nos confrères, pour ne pas douter un moment de votre élection (à moins qu’on ne trouve encore du chancelier dans Vatout). Je ne vois pas qui l’on peut décemment vous opposer. Au reste votre admission elle-même ne me consolerait pas de la tristesse profonde où je suis de ne pouvoir aller vous servir d’infime parrain. Mais


(1)Jean-François Roger, né à Langres (Haute-Marne) le 17 avril 1776, élu à l’Académie en remplacement de Suard le 28 août 1817, mort à Paris le 1er mars 1842.