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11 la religion, la morale et la légitimité, trop souvent attaquées. Les Machabées, qui devaient, dans la pensée de l’auteur et de ses amis, donner au public parisien le goût des œuvres sérieuses et saines, n’obtinrent qu’un succès médiocre (1). Guiraud, toujours guidé par le désir de contribuer à l’édification de ses contemporains, répondit à ses adversaires par la représentation d’une nouvelle tragédie, le Comte Julien ou l’expia- tion.Hélas ! malgré certaines qualités de pas- sion, cette pièce ne fut guère plus goûtée que la première. On connaît la vogue extraordinaire des Elégies savoyardes, qui furent suivies d’une ode intitulée Cadixou la délivrance de l’Espagne, des Chants hellènes, des Poèmes et Chants élégiaques,publiés en 1823 et en 1824. L’année suivante, en bon royaliste, il collabora avec Ancelot et Soumet à un opéra, Pharamond, triste et éphémère produit officiel que fit naître

(1) Cf. aux Pièces justificatives, n°1, une lettre de Guiraud au ministre sur cette tragédie des Machabées.