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ces : il n’est peut-être que ce moyen de propager des méthodes utiles.

Déjà nous trouvons parmi nous des réunions d’agriculteurs formées dans chaque département sous le titre de Sociétés libres d’agriculture. Elles doivent leur existence au sentiment profond de leur utilité ; et on peut s’en promettre des effets d’autant plus heureux, qu’elles ne reçoivent l’impulsion que du désir de voir s’améliorer, se perfectionner, un art que chacun de ceux qui les composent exerce par goût et par intérêt.

Mais ces associations ne produiraient qu’une partie de l’effet qu’on est en droit d’en attendre, si elles restaient isolées et réduites à leurs propres efforts. Le Gouvernement doit les rapprocher, les faire concourir à un but commun, la prospérité de l’agriculture en France : et je pense que le plus sûr moyen se borne à établir une société centrale où tous les fils viennent se réunir, où parviennent tous les renseignemens, où l’on coordonne en systême et rattache aux principes fondamentaux de la science, ce qui n’est qu’un fait isolé et presque perdu dans une réunion départementale. C’est dans ce foyer commun qu’on pourra vérifier tous les faits nouveaux,