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portent impunément la mort dans tous les rangs de la société : on n’a pas cessé d’appeler l’attention du Gouvernement et d’implorer la sévérité d’une loi, pour réprimer ce désordre. Et le Gouvernement ne s’acquittera envers la société qu’en la purgeant de ces assassins qui l’infestent, et en prenant de sages précautions pour prévenir la reproduction de pareils abus.

Il remplira le premier but en appelant à un examen solemnel tous ceux qui pratiquent sans une autorisation légale.

Il remplira le second en s’assurant, à diverses époques, des progrès des élèves, et en les astreignant à ne pouvoir exercer la profession de médecin qu’en vertu d’un diplome qui atteste leur capacité.

Ces examens doivent être sévères ; ils doivent être publics ; ils doivent embrasser la totalité des connaissances nécessaires à un médecin.

Pour régulariser les examens et les rendre très-profitables, chaque professeur commencera par s’assurer, chaque année, des progrès de ses élèves, par un examen qui aura lieu à la fin de son cours ; il prendra des notes sur chaque élève, et les déposera au secrétariat de l’école.