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d’injustice, le peu de liberté qu’ils avaient conservé jusque-là.

Napoléon se servait lui-même des journaux pour faire la guerre à ses ennemis, surtout aux Anglais. Il rédigeait personnellement toutes les notes qu’on insérait dans le Moniteur, en réponse aux diatribes ou aux assertions qu’on publiait dans les gazettes anglaises. Lorsqu’il avait publié une note, il croyait avoir convaincu. On se rappelle que la plupart de ces notes n’étaient ni des modèles de décence, ni des exemples de bonne littérature ; mais nulle part il n’a mieux imprimé le cachet de son caractère et de son genre de talent.




Les Souvenirs s’arrêtent brusquement sur cette fin de chapitre, comme une causerie qui s’interrompt. Cette manière si simple de laisser tomber de lui-même le récit, sans le rehausser par aucun artifice de style, montre une fois de plus, chez celui qui nous l’a transmis, une volonté bien