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Napoléon m’a dit plusieurs fois qu’il craignait les insurrections des peuples, lorsqu’elles étaient amenées par le manque de travail, tandis qu’il n’avait jamais redouté les insurrections politiques, parce qu’alors on peut mitrailler sans pitié, et qu’avec douze cents hommes bien conduits et quatre pièces de canon, il ferait rentrer tout Paris dans ses boutiques, comme il l’avait fait le 13 vendémiaire.

On peut donc dire, à la louange de Napoléon, qu’il ne s’est jamais refusé à accorder des encouragements pour faire prospérer un genre quelconque d’industrie. Il suffisait, à cet égard, de lui en faire sentir l’utilité pour obtenir tous les sacrifices possibles. Ainsi, par un système bien combiné, d’un côté, la prohibition des produits étrangers, et, de l’autre, les encouragements pour le perfectionnement des produits de notre industrie, il est parvenu à porter les fabriques françaises au plus haut degré de perfection.

Une vérité qui sera contestée par des hommes prévenus, mais qui n’en est pas moins une