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composées des collets, des radicules, de quelques portions de la peau et de la terre qui peut adhérer à la surface. Sur un millier d’épluchures provenant de 10 milliers de betteraves, il y a au moins une bonne moitié qui fait une excellente nourriture pour les cochons, qui en sont très-avides.

Le marc des betteraves forme un objet bien plus important. En supposant qu’on extraie 70 pour 100 de suc de la betterave, l’exploitation de 10 milliers par jour fournit 1500 kilogrammes, ou environ 30 quintaux de marc, qui forment une nourriture trés-précieuse pour les bêtes à cornes.

Cette nourriture, qui est presque sèche, n’a ni les inconvéniens des herbes ou racines aqueuses, ni ceux des fourrages secs pour l’usage des bêtes à cornes ; elle ne produit point la pourriture comme les premières, et ne donne pas lieu à des obstructions, ni n’échauffe pas comme les seconds ; elle contient presque tous les principes nutritifs de la betterave dont on n’a enlevé, en la travaillant, qu’environ 60 pour 100 d’eau, 3 pour 100 de sucre, et un peu d’extractif et de gélatine.

Cette quantité de marc peut nourrir, par jour, 7 à 800 bêtes à laine.