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les betteraves, et que nous pussions faire partager au blé les frais des deux labours, du loyer, des impositions et du fumier. On sentira, d’après cela, qu’on pourrait réduire d’un tiers les dépenses que nous passons sur le compte des betteraves.

On évalue généralement le produit moyen d’un arpent de betteraves à 20 milliers ; ce qui établit le prix du millier pour l’agriculteur à 9 fr. 20 c. ; mais comme l’épluchement ôte près d’un dixième à la betterave, les 20 milliers se trouvent réduits à 18 lorsqu’elle entre en fabrication : nous porterons donc le prix de la betterave à 10 fr. le millier pour le fabricant, en supposant toujours qu’il n’emploie que le produit de sa propre récolte.

Pour déterminer à présent les autres frais et avoir rigoureusement l’état de la dépense, nous supposerons qu’on travaille 10 milliers de betteraves épluchées par jour.

1°. 10 milliers de betteraves 
 100
f.
2°. Deux chevaux et un homme au manége 
 9
3°. Cinq femmes aux râpes 
 3
4°. Quatre hommes aux presses 
 6
5°. Deux hommes aux chaudières 
 3
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