Page:Chaptal - Mémoire sur le sucre de betterave, 1818.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 17 )

de graine que par les autres procédés : il en faut environ 3 kilogrammes, au lieu d’un et demi par arpent ; mais cette considération n’a presque plus de valeur depuis que le prix de la graine est descendu à un taux raisonnable ; d’ailleurs, les avantages qu’on en retire sont immenses : 1°. en employant cette quantité de graine, on est à-peu-près sûr que tout le sol sera couvert ; 2°. dès que la plante est bien levée, on enlève par un premier sarclage toutes les betteraves inutiles, et on ne conserve que les pieds les plus vigoureux ; de sorte que, quelle que soit la saison, on est toujours sûr d’avoir une bonne récolte.

Art. V. Des soins qu’exige la betterave pendant sa végétation.

Il n’est peut-être pas de plante qui souffre plus du voisinage des herbes étrangères, que la betterave ; elle reste petite et sans vigueur, si la terre n’est pas soigneusement nettoyée de toutes les plantes qui poussent à ses côtés. Le sarclage est donc une opération indispensable ; il faut profiter, autant que cela se peut, du moment où la terre est humide : alors on arrache à la main toutes les plantes qu’on veut enlever, et elles ne se reproduisent plus ; mais