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L’ART


À mesure que les deux ouvriers passent leur coton, la femme qui est associée à leurs travaux, prend les mateaux, en saisit un de chaque main, les agite circulairement dans l’air, et les laisse tomber sur la table sans effort, mais sans les abandonner ; elle tord ensuite un des bouts, et les empile sur un bout de la table, pour les y laisser jusqu’au lendemain. On appelle cette dernière opération, dans le Midi, friser le coton, ouvrir le coton. Voyez fig. 5, pl 4.

2°. Le coton se transporte à l’étendage sur des brouettes garnies de toile, pour que le coton ne s’accroche pas. On met 4 livres (2 kilog.) de coton à chaque barre ; et, comme il importe qu’il sèche bien également et promptement, on le distribue sur la longueur des barres avec le plus grand soin : à cet effet, on passe les deux mains dans chaque quart de livre de coton, on presse fortement en bas du revers de la main gauche, et l’on porte en haut la main droite avec force et précipitation.