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L’ART

l’auge, y coupent la garance et rendent sa division extrêmement prompte.

Comme la garance est assez généralement recouverte d’une croûte terreuse dont il faut la débarrasser, et que sa première enveloppe ne fournit qu’une mauvaise couleur, on est dans l’usage de sécher la garance au soleil ou dans des étuves, pour en détacher plus facilement le principe terreux et cette pellicule : cette première opération s’exécute en frappant sur la garance avec un bâton très-souple et en l’agitant avec une fourche.

Ce mélange d’un peu de terre, de l’épiderme et de quelques brindilles ou radicules, n’a besoin que d’être criblé pour que la terre s’en sépare, et il en résulte une garance de mauvaise qualité, qu’on appelle, dans le commerce, garance de billon, et qu’on n’emploie dans la teinture que pour des couleurs obscures ou bleuâtres.

La garance, dépouillée de tout le principe terreux et de son épidémie, par ce procédé, portée ensuite sous la meule ou sous