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L’ART

un poids triple, en matières tinctoriales du Midi. Il y auroit donc de l’avantage à teindre dans le Midi, et à porter les cotons teints, dans le Nord, pour y être employés aux fabriques : on économiseroit environ 3 sur 4, eu égard à la différence entre le poids du coton et celui des matières qu’on emploie à sa teinture. Cette différence, quoique très-réelle, a été peu sentie jusqu’aujourd’hui, parce que le désavantage de l’emplacement dans les teintures du Nord, y a été racheté par l’économie et la supériorité de la filature, qui s’y faisoit avec des mécaniques perfectionnées, tandis que, dans le Midi, elles y étoient inconnues. Du moment que ces mécaniques seront adoptées par-tout, l’avantage de la localité ressortira avec toute sa force.

Dans une teinture en coton, où les lavages à grande eau se répètent, au moins, six à sept fois, sur chaque partie, on a besoin d’une eau qui se renouvelle, pour bien nettoyer les cotons, pour en extraire toutes les matières étrangères, et ne laisser