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L’ART

frais de transport considérables, mais il nécessitoit encore une énorme avance de capitaux de la part du fabricant : car, depuis le moment de l’achat du coton jusqu’à celui de son emploi dans la fabrique, il s’écouloit plus d’une année. Aujourd’hui, tout est rapproché : le coton est filé et teint en rouge dans le même lieu, où il est ensuite converti en tissu ; la filature, la teinture, le tissage, sont constamment sous l’œil de l’entrepreneur ; et ces diverses branches d’une même industrie, ainsi rapprochées et concentrées, s’aident, se prêtent des secours mutuels, et assurent leurs succès l’une par l’autre.

La garance est celui de tous les élémens de la teinture qui est employé à plus haute dose ; et c’est encore celui qui présente le plus d’embarras dans le transport.

La garance dont on se sert, le plus généralement, est celle qu’on récolte dans le Comtat Vénaissin, aujourd’hui département de Vaucluse. Il n’est donc pas dou-