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DE LA TEINTURE.

de dissolution d’acétate sur le résidu de garance, et on agit de même jusqu’à ce qu’on l’ait épuisée.

Les dernières lessives sont toujours les plus belles, et fournissent la plus belle lacque : les premières contiennent beaucoup plus d’extractif et de principe jaune.

L’ammoniaque précipite en violet.

En général, les garances qui ont servi dans les teintures, ne sont pas entièrement épuisées du principe colorant ; et, lorsqu’on les traite avec l’acétate par le procédé que nous venons de décrire, elles fournissent une superbe lacque[1].

On peut conclure de ce qui précède, 1°. que le principe colorant de la garance est un mélange naturel de jaune et de rouge, qui est fixé dans le végétal sur un

  1. Margraaf avoit parlé de la lacque de garance ; et M. Mérimée, cet artiste très-recommandable par un zèle éclairé pour les progrès des arts, a beaucoup travaillé sur cette lacque ; il a prouvé qu’on pouvoit l’obtenir aussi belle que celle de cochenille, et l’employer avec plus d’avantage.