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DE LA TEINTURE.

passe au mordant, qu’on compose comme il suit : dans une dissolution de 30 livres (un myriagramme et demi) d’alun, on verse 8 livres (4 kilog.) d’acétate d’alumine, on y ajoute ensuite 4 livres (2 kilogrammes) de soude en poudre, et 2 livres (un kilogramme) de sel ammoniaque.

On sèche le coton, on le lave et on le garance avec une livre et demie de garance par livre de coton.

La couleur qu’on obtient par ce procédé est assez nourrie, assez brillante, assez égale pour pouvoir être employée ; mais on ne peut pas la classer parmi les couleurs solides de garance, parce que les fortes lessives l’altèrent, et qu’elle ne résisteroit pas à l’avivage.

Je me suis servi avec avantage d’un mordant, à l’aide duquel je donne au coton une couleur très-solide sans être brillante, mais susceptible d’être employée dans beaucoup de cas : je fais dissoudre à froid, dans l’acide acétique, de la chaux éteinte à l’air ; lorsque l’acide en paroît