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DE LA TEINTURE.

livre de coton ; d’autres en emploient trois. Il est difficile d’établir de justes proportions à ce sujet, parce que la quantité de garance doit être telle qu’elle sature le mordant qu’on a porté sur le coton, ce qui varie à l’infini.

On reconnoît que la garance est employée en excès, lorsque, après une ébullition prolongée, le bain reste toujours coloré en rouge ; on peut connoître la quantité de garance qui est nécessaire, en en ajoutant jusqu’à ce que le coton refuse de s’en charger.

Comme l’eau ne peut tenir en dissolution qu’une assez foible quantité du principe colorant de la garance, il faut employer de grandes chaudières. Dans l’opération du garançage, on peut considérer l’eau comme un fluide qui sert d’intermède entre le coton et le principe colorant : à mesure qu’elle se charge de couleur, elle la transmet au coton.