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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.



La complication des procédés de la teinture, et la nature mobile et fugace des principes colorans, en ont rendu l’étude très-difficile : l’extrême embarras où se trouve le chimiste pour exécuter les opérations de cet art dans son laboratoire, et la difficulté de les suivre dans les ateliers, ne lui permettent pas de voir par lui-même tous les phénomènes qu’elles présentent ; et, dès-lors, peu familier avec elles, il se borne à raisonner sur des procédés qui lui sont transmis avec plus ou moins d’exactitude.

Presque jusqu’à ces derniers temps, la théorie que les chimistes ont appliquée aux opérations de la teinture, étoit plus propre à en retarder la marche qu’à l’éclairer. Par une aberration bien étrange de l’esprit humain, au