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DE LA TEINTURE.

il est moins dangereux de les nourrir d’une plus grande quantité d’huile. Sans cela, la couleur s’appauvriroit par l’action dévorante de l’air, de l’eau et des lessives.

Comme le coton peut prendre jusqu’à 30 pour 100 de poids par les ingrédiens de la teinture, les teinturiers qui spéculent sur la vente, lui donnent le plus d’huile possible : mais, ici, l’intérêt du consommateur se trouve lésé, et il est bien reconnu que le coton qui acquiert plus de 8 à 10 pour 100 de son poids primitif, est trop chargé.

J’ai essayé de remplacer la soude par la potasse pour former les lessives ; et je l’ai employée à deux degrés pour la combiner avec l’huile. Le résultat en a été avantageux ; la couleur du coton est sortie nourrie, brillante et sur-tout très-unie. La nuance vineuse que prend le coton au garançage, disparoît par l’avivage et la composition.

Le coton préparé par la potasse, conserve un moelleux que n’a pas celui qui