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L'ART

coton avec le même soin que pour l’engallage. La couleur, d’un jaune sale et foncé qu’avoit donnée la noix de galle au coton, tourne au gris par l’opération de l’alunage.

On sèche le coton aluné, et ensuite on le lave avec le plus grand soin pour en extraire toute la partie des apprêts, et sur-tout des mordans qui ne s’est pas combinée et qui n’adhère pas intimement au fil : à cet effet, on met le coton dans l’eau, et on le foule avec les pieds jusqu’à ce qu’il soit complètement imbibé ; on le laisse séjourner sous l’eau pendant une ou deux heures : après quoi, on le porte sur le bord du bassin, d’où on le tire mateau à mateau pour mieux les laver séparément : on trempe chaque mateau dans l’eau, et, après l’y avoir agité quelque temps, on le tord légèrement, on l’agite dans l’air et on le fait tomber avec force, et à plusieurs reprises, sur une pierre plate préparée à cet usage sur les bords du bassin. On trempe de nouveau le ma-