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L’ART


ARTICLE II.

Des Mordans dans la Teinture des Cotons en rouge.


J’appelle mordans, l’alun et la noix de galle, sans lesquels le coton ne prend pas une teinture solide ni nourrie.

L’engallage se donne avant l’alunage.

Pour engaller une partie de coton de 200 livres (10 myriagrammes), on fait bouillir 20 livres (un myriagramme) de noix de galle en sorte concassée, dans environ 200 livres (10 myriagrammes) d’une infusion de 30 livres (15 kilogrammes) de sumach. Après demi-heure d’ébullition, on verse dans le bain 100 livres (5 myriagrammes) d’eau froide, on retire le feu du fourneau, et on passe le coton dans les terrines, comme pour les apprêts, du moment que l’ouvrier peut supporter la chaleur du bain.

Comme l’engallage est une des opérations les plus importantes de la teinture,