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EN FRANCE.

opérations sont fixées par la science ; les artistes, comme membres de la société, ont droit à l’instruction : ils peuvent la réclamer ; et il est du devoir, comme de l’intérêt du Gouvernement, de faire disparoître cette lacune dans le système de l’enseignement public.

Je suis loin de penser que les écoles de chimie, telles qu’elles existent aujourd’hui, puissent remplir le but qu’on se propose : dans toutes ces écoles, on s’occupe de trop d’objets pour que l’élève y trouve les connoissances nécessaires pour chaque art en particulier : on y fait connoître, à la vérité, les principes sur lesquels reposent les opérations ; mais on ne se livre point à des développemens suffisans. L’art de la teinture, par exemple, y est enseigné dans une ou deux séances, après lesquelles on ne connoît ni l’art des manipulations, ni