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CHIMIE

L’acide extrait de cette manière a de grands avantages sur le vinaigre que fournit l’acétifi-

    le goudron coulent par un robinet dans un vase clos.

    Le gaz inflammable continue à parcourir les tuyaux de cuivre qui vont se rendre dans le foyer pour chauffer la chaudière et continuer la carbonisation.

    La carbonisation dure cinq heures, et le refroidissement est complet après sept.

    L’acide dans cet état est propre à former les pyrolignites de fer ; mais il est encore impur.

    Pour le purifier, on le porte dans une chaudière, où on le sature à froid avec la craie. On écume le goudron qui monte à la sur lace. Alors on le porte dans une autre chaudière, où on le met en ébullition ; on continue à saturer. On ajoute ensuite du sulfate de soude. Il y a production de sulfate de chaux qui se précipite et d’acétate de soude qui reste en dissolution. On décante la liqueur, qu’on évapore à pellicule ; on la verse alors dans des cuviers de bois, où elle se prend en masse par le refroidissement.

    On fait éprouver la fusion aqueuse cette masse en la chauffant dans une chaudière en fonte ; on laisse évaporer toute l’eau, on pousse la fusion ignée, et alors on la fait couler dans des carrés, où elle se solidifie. Dans cet état, elle est noire, mais elle se dissout aisément dans l’eau chaude. Cette solution, bien filtrée et évaporée, donne des cristaux d’acétate de soude, qui ne retiennent presque plus rien d’empyreumatique. On les dissout dans l’eau, on les décompose par l’acide sulfurique et l’on obtient du sulfate de soude, qui cristallise, et de