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APPLIQUÉE À L’AGRICULTURE.

qui le colore en brun noir, et lui donne une odeur empyreumatique fort désagréable ; mais on a eu bientôt trouvé le moyen de le débarrasser de toute substance étrangère, et de le ramener à un degré de pureté parfaite ; il ne s’agit que de saturer l’acide par la chaux ou un alcali, de carboniser ensuite l’huile, en exposant le nouveau sel qui en est imprégné à une chaleur suffisante, et de décomposer ensuite par l’acide sulfurique ; on peut arriver au même résultat en décomposant l’acétate de chaux par un sulfate alcalin : il y a alors échange de bases, et l’acétate traité par l’acide sulfurique fournit un acide très-pur[1].

  1. On distille le bois dans une grande cornue dont le fond est en fonte et les parois en tôle forte ; lorsqu’on l’a chargée de bois, on la recouvre d’un couvercle qu’on y lute soigneusement avec l’argile.

    On emploie du bois très-sec et d’égale épaisseur.

    Chaque cornue contient deux voies de bois.

    L’ouverture ou la cheminée par où s’échappe la vapeur est placée à quelques pouces du fond de la chaudière ou cornue.

    L’acide est porté par des tuyaux de cuivre dans un bassin où l’eau se renouvelle continuellement. L’acide et